Une plaque militaire de 1902 retrouve sa famille après plus d’un siècle

24/10/2024
plaque

En mai 2024, une découverte hors du commun a été faite par Justine Le Peru, aide-soignante de nuit à l’UCC de Plougonven, et son collègue Pascal Kerboriou, aide-soignant en rééducation à l'Argoat et Belizal. Ces deux passionnés de détection de métaux parcourent régulièrement les champs bretons à la recherche d'objets anciens. Ce jour-là, Justine a déterré une plaque d’identification militaire datant de 1902.

Comme à leur habitude, Justine et Pascal partagent leurs trouvailles par message. Observant de plus près la plaque, Pascal, passionné d’histoire et de généalogie, remarque un nom partiellement visible ainsi que des indices sur une date et la ville de Quimper. Intrigué, il décide de mener des recherches dans les registres militaires. Rapidement, il identifie un certain François Marie Balch, né en 1882 à Scrignac, dont le service militaire à l'âge de 20 ans correspond parfaitement à la période inscrite sur la plaque.

Pascal poursuit ses investigations sur un forum en ligne spécialisé en généalogie et obtient une information capitale : François Marie Balch avait une petite-fille mariée à un certain Monsieur Verbrugge, habitant à Plougonven. Ce détail prend une tournure encore plus surprenante lorsque Pascal réalise que Madame Verbrugge, née Balch, avait été résidente à l’Argoat, là même où il travaille. De plus, ses deux sœurs, Marie et Jeanne, résident encore dans cet établissement.

Pascal entre alors en contact avec Monsieur Le Gall, époux de Marie, lui-même passionné de généalogie. Ce dernier confirme que la plaque appartient bien à son grand-père, François Marie Balch. Enthousiaste, Pascal informe immédiatement Justine de cette extraordinaire découverte.

Après l’été, nos deux soignants ont pris l’initiative de restituer officiellement la plaque à la famille. Le 9 octobre 2024, une cérémonie de remise a été organisée en présence des descendants de François Marie Balch. L’événement a permis de retracer la vie de cet homme, vendeur de chevaux, qui aurait parcouru les routes de Bretagne, peut-être même jusqu’au Méné Bré, ce qui expliquerait la présence de sa plaque près de Plounérin, bien qu’il résidait à Scrignac.

Grâce à la passion commune de Pascal et Justine pour la détection de métaux, cet objet historique a pu retrouver sa place au sein de la famille, plus d’un siècle après sa disparition.